En prison parce qu’ils.elles ont été solidaires avec des migrant.e.s? En prison parce qu’ils sont migrants ? Ces dernières semaines, vous avez peut-être entendu parler de Zakia, Walid, Myriam, Anouk. Ils ne sont pas seuls, il y a aussi Hussein, Hassan, Mustapha, Alaa, Mahmoud, Mohammad ou Youssef.
Au total, 11 personnes parmi lesquelles des hébergeur.se.s, des bénévoles du parc Maximilien et des hébergé.e.s, risquent la prison, notamment en raison de l’aide qu’elles ont apportées à des/d’autres migrant.e.s en transit. 9 personnes se sont d’ailleurs retrouvées en détention préventive pendant de nombreux mois, et plusieurs sont encore détenues à l’heure actuelle.
Les 7, 8 et 9 novembre se déroulera le « Procès de la Solidarité » : ces 11 personnes sont accusées de trafic d’êtres humains et de participation à une organisation criminelle… Un amalgame inacceptable qui criminalise les migrants et les tentatives de venir en aide à des personnes migrantes.
Or c’est bien l’absence de voies de passage sûres et légales et de structures d’hébergement pérennes qui sont un crime et poussent chaque jour ces personnes dans une extrême précarité. Nous dénonçons ce procès que nous voyons comme une tentative d’intimidation face aux élans de solidarité qui fleurissent en Belgique et ailleurs.
Vous pouvez aider:
- Ce 7 novembre, premier jour du procès, soyons nombreux.ses à 7h45 au Palais de Justice de Bruxelles pour dénoncer cette criminalisation des migrants et de la solidarité envers les migrant.e.s et exilé.e.s.
- Ce procès fragilise la situation économique et sociale des différents inculpés ( frais des démarches juridiques…). Pour les aider à faire face aux frais engendrés par ces incarcérations et ces procès: https://www.growfunding.be/fr/bxl/solidarityisnotacrime
Ne les laissons pas faire. La solidarité n’est pas un crime !